Les rencontres
36000 pour le tri
Rencontre
Urbanisme et logement
Haute Goulaine – 19 juin 2012
Pour répondre aux attentes des concitoyens sur les sujets liés au développement durable, Eco-Emballages et l’Association des maires de France organisent pour tous les maires une série de rencontres locales « 36 000 pour le tri » pendant les cinq prochaines années. Ces rencontres ont pour vocation de favoriser les échanges de bonnes pratiques entre maires.
























Nantes, le 09 février 2012
Partager les bonnes pratiques, échanger, débattre entre maires sur les enjeux du développement durable, du tri et du recyclage, tels sont les objectifs des rencontres organisées par l'AMF, les 102 Associations Départementales de maires et Eco-Emballages. Ce programme « 36 000 pour le tri » c'est un « tour de France » qui va se déployer sur les 5 prochaines années avec des rencontres organisées dans chaque département, ce sont 36000 maires qui pourront s'exprimer avec leurs pairs et insuffler une dynamique citoyenne autour de 6 thématiques : urbanisme et logement, vie locale et tourisme, sport et culture, nouveaux arrivants, école et famille, propreté et espace public.
Le 19 juin dernier, les élus de Loire-Atlantique, Eco-Emballages et l’AMF se sont donnés rendez-vous à Haute-Goulaine, dans la région de Nantes, sur l’invitation de Yves Métaireau, ancien président de l’Association des Maires de Loire-Atlantique. Ils ont échangé, le temps d’une matinée, sur les façons de mieux intégrer le développement durable dans la conception de leurs projets immobiliers, leur architecture et leurs aménagements urbains. Cette rencontre, riche en échanges et en partage, a été organisée avec la participation de Mairie 2000.
Il n’est pas toujours évident pour les communes de mettre en place des projets à la fois économiquement viables et respectueux d’une démarche environnementale. Pour Marika Frenette, consultante en qualité environnementale des bâtiments, « la responsabilité est essentielle pour inciter les parties prenantes à agir, mais elle ne suffit pas ». Cette architecte québécoise, installée à Nantes, souligne l’émergence d’une notion fondamentale : la désirabilité. « Pour s’impliquer dans une tâche, quelle qu’elle soit, l’être humain a besoin d’y trouver un certain bénéfice. Pour le tri, c’est la même chose ». Plus qu’un geste responsable, le tri devient un geste désirable et volontaire.
Main dans la main avec les bailleurs
Cette posture est surtout l’occasion d’impliquer tous ceux qui ne se sentent pas concernés. Cela résout par exemple, sur un chantier, une problématique chère aux élus : celle des déchets du bâtiment. Au Loroux-Bottereau et à la Haye-Fouassière, les maires sont convaincus que la concertation avec les bailleurs est la clé du succès, à la fois pour impliquer les ouvriers et intégrer des normes de construction spécifiques. A Saint-Sébastien-sur-Loire, la mairie est allée jusqu’à intégrer l’obligation d’un local de tri dans son Plan Local d’Urbanisme.
Les éco-quartiers
Quelques collectivités parviennent à concevoir des quartiers entiers prenant en compte des problématiques de développement durable. A Herbignac, un lotissement de 500 logements est en construction. « Les bacs de tri seront installés sur des emplacements stratégiques, très accessibles et proches des habitations », témoigne Pascal Noël-Racine, le maire de la commune. A Clisson, un éco-quartier sortira bientôt de terre, avec des jardins familiaux et un système de compostage collectif. Monique Richard, ancienne maire d’Indre rapporte sur ce thème une initiative plébiscitée par l’assemblée : la mise en place d’un compost collectif. « Cela a amené dans notre commune « une autre » réflexion sur les déchets et l’environnement, très positive et fortement mobilisatrice. »
Bien connaître les besoins des familles
Marika Frenette relance alors l’importance de « se rapprocher des vraies préoccupations des gens pour les mobiliser ». Sur ce thème, les échanges dans la salle sont nombreux ! Pour réussir un projet, « les habitants doivent se l’approprier, se sentir « acteurs » du tri et avoir conscience de son utilité», affirme haut et fort Paul Corbet, maire du Loroux-Bottereau. L’architecte québécoise suggère de « mettre au point un scénario pour avoir une vision concrète et pragmatique des besoins et des habitudes des familles mais aussi de l’espace disponible». Au Cellier, par exemple, la mairie a pris en compte la difficulté d’accès des bornes volontaires pour les personnes âgées. « Nous avons créé un service municipal dédié, témoigne Gilles Bourdu, ancien maire de la ville, pour passer prendre les sacs chez eux. C’est marginal mais très utile et chacun se sent impliqué à part égale. »
L’affaire de tous
« Toutes ces initiatives contribuent au changement de comportement », conclue Sophie Legay, directrice de la collecte sélective d'Eco-Emballages. Pascal Noël-Racine, Vice-président délégué à la collecte et traitement des déchets de Cap Atlantique, souligne l’incroyable ardeur des élus à faire bouger les choses. « Ce n’est pas simple, précise-t-il, mais à plusieurs, on est toujours plus forts. Et nos actions n’en ont que plus de portée. »
Pour retrouver l’intégralité des bonnes pratiques évoquées lors des rencontres, vous pouvez télécharger la fiche pratique de la thématique urbanisme et logement.
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